Patrice Robin s’adresse aux élus après le succès de la 15ème Université des Maires du Val-d’Oise

Mesdames et messieurs les maires du Val-d’Oise,

Mesdames et messieurs les élus du Val-d’Oise,

Mesdames et messieurs les agents territoriaux ou d’Etat,

Mesdames et messieurs les partenaires et exposants,

Mesdames et messieurs,

Avant toute chose, je tenais à vous remercier de votre fidélité et de votre confiance.

A l’occasion de notre 15ème Université des maires et présidents d’EPCI, à Cormeilles- en-Parisis, nous avons accueilli près de 1000 personnes, soit près de 300 de plus que l’an passé. L’instabilité de la situation institutionnelle dans laquelle nous a plongé une dissolution hâtive explique sans doute un peu les choses. 

Mais je crois surtout aux besoins de nos collègues, de nos partenaires, de nos exposants, de nos agents de pouvoir discuter, parler, échanger, communiquer, analyser, débattre… c’est ça aussi l’Union des maires… !

Merci à nos partenaires et exposants présents. Vous pourrez découvrir et télécharger toutes les photos sur notre site dédié.

Lors de son mot d’accueil Yannick BOEDEC, notre vice-président et maire de Cormeilles-en-Parisis, a donné le ton comme à son habitude avec beaucoup de concision. La Ministre Françoise GATEL savait donc à quoi s’en tenir

Je veux retenir de son intervention qu’«il n’est pas acceptable de dire que les collectivités sont responsables des dettes de la France. Cessons les anathèmes ».

J’ai eu l’occasion de lui répondre que « nos communes ne sont pas une charge pour la république, mais elles sont le cœur battant de la république ».

Qui mieux qu’un maire sait que la situation est complexe. Depuis plusieurs années maintenant notre quotidien est fait de choix, d’arbitrages…Nous nous formons pour ça.

Nous savons que nous devrons ensemble participer au redressement de nos finances. Le nier serait ridicule et démagogique. Pourtant, je le dis avec force, au regard des coupes sombres déjà effectuées dans nos finances par le gouvernement, et à  l’effort déjà consenti dans la rationalisation de nos dépenses, c’est injuste ! 

Comme vous, j’ai bien entendu les propos de la ministre « Rien ne sera fait sans un dialogue avec les élus ». Lors du débat sur Etat et collectivités quels enjeuxMarie-Christine CAVECCHI, a rappelé à juste titre que « ce qui n’est pas acceptable c’est que les décisions descendent brutalement sans aucune concertation avec les élus locaux ».

La dette de l’Etat est abyssale, les parlementaires respectifs des commissions des finances du Sénat et de l’Assemblée nationale sont plus alarmistes les uns que les autres sur la situation budgétaire. Nous savons tous que face à cette dette financière des arbitrages budgétaires devront être faits par le Premier ministre. 

Le message que je voudrais délivrer et que je vous invite à relayer, est précisément que face à une majorité introuvable ou improbable à l’Assemblée nationale la seule chance du Premier ministre s’est de s’appuyer sur les élus locaux et les associations de maires et d’élus.

Nous avions de l’autonomie fiscale et financière. Ce présent-là est maintenant du passé. Il s’agit pour nous d’inventer le futur. Comme Valérie PECRESSE, je crois beaucoup à l’autonomie, qui ne peut passer que par la responsabilité et la liberté autant que possible à l’échelon local.

Des efforts, les maires sont prêts à en faire certains, mais ils ne les feront pas sans garantie. La garantie qui assurera un retour à une situation plus stable ne passera que par le rétablissement de l’autonomie financière et fiscale des collectivités.

Si l’on se donne la peine de regarder le calendrier parlementaire, nos députés et nos sénateurs vont avoir à voter deux textes, le PLF Projet de loi de Finances 2025 et le PJLSS Projet de loi de financement de la Sécurité Sociale. Ces budgets seront votés dans des circonstances dégradées. 

Les propositions du Premier ministre sont maintenant globalement sur la table. Elles sont en cours d’analyse par les spécialistes et par nos associations nationales respectives. Les amendements sont en cours de rédaction, tant du côté de France Urbaine que de l’AMF pour ce qui est des maires. 

Il ne faut pas confondre vitesse et précipitation quant à notre positionnement. L’agitation, les petits mots et la politique politicienne ne servent à rien dans ces circonstances. Nous devons être au-dessus de cela ! Si je revendique d’être un politique, je réfute d’être un politicien. 

J’ai souhaité saluer la volonté de Michel BARNIER lors de son premier discours en tant que Premier ministre, de renouer le dialogue avec les élus, Françoise GATEL nous a redonné la position. Ces déclarations devront se traduire en actes. 

C’est pour cela que j’ai écrit à Francoise GATEL pour que quelques membres du bureau soient reçus pour une réunion de travail.

Je participerai également, prochainement, à une réunion avec les autres Présidents d’Association de maires des départements d’Ile-de-France pour faire le point sur les positions de chacun. Notre action doit être unitaire.

Jean-Paul JEANDON, notre secrétaire général, est aussi très engagé à France Urbaine et à l’AMF sur le suivi de ces textes.

Nous les transmettrons à nos parlementaires.

Notre prochain Conseil d’Administration se réunira finalement le jeudi 14 novembre à 18 heures pour faciliter la présence des parlementaires. Le sujet principal à l’ordre du jour sera bien entendu la situation financière et le projet de loi de finances 2025 comme je vais l’indiquer aux administrateurs de l’Union des maires, dans mon courrier de convocation.

Mi-novembre, les amendements des associations d’élus et des parlementaires, à ce projet de Budget seront connus et les commissions des finances auront déjà bien avancé. Nous pourrons ainsi avec le recul nécessaire faire le point sur la situation, les éventuels points d’accord et de blocage.

Je rappelle que les parlementaires sont membres de droit de notre Conseil d’Administration précisément pour permettre cet échange nécessaire entre nos administrateurs et nos députés et sénateurs.

Comme je le dis dans le petit film de présentation de l’Union des maires, que vous pourrez visionner juste en dessous de ce texte, en cliquant sur l’image, c’est cela aussi l’Union des maires. Alors Oui Les communes…Heureusement !

Je sais pouvoir compter sur vous. Sachez pouvoir compter sur mon action et celle des membres du bureau.

Patrice ROBIN 
Président
Maire de Villaines-sous-Bois
Président de Carnelle Pays de France
Conseiller départemental du Val-d’Oise

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